Comment accompagner mon enfant dans sa quête d'autonomie ?
- Oceane Baltzli
- 11 juil. 2022
- 3 min de lecture
Dès lors que votre enfant entre dans la période d'opposition, il cherche à s'affirmer et à se différencier de vous, afin de se reconnaitre en tant qu'individu à part entière.
Vous découvrirez avec le temps que "petit enfant, petits problèmes et grand enfant, grands problèmes." Mais pas de panique, le but ici est de vous aider à mieux comprendre votre enfant et ainsi, l'accompagner dans les meilleures conditions.
Entre 2-3 ans, les objectifs seront liés à l'accompagnement de ses émotions.
D'abord, en l'aidant à se calmer pendant une crise : Durant cette période très délicate, l’enfant a besoin de s’assurer de l’affection de l’adulte malgré ses éventuels comportements agressifs, tout en posant des règles collectives. Il est important de rassurer son enfant, de le soutenir : il sera toujours aimé, même s’il fait des bêtises, même s’il a eu un comportement inadapté.
Les livres sont de très bons supports pour accompagner l’enfant dans ses émotions et pour le rassurer. Nous allons favoriser son autonomie, lui donner le choix, s’adapter.
L'enfant doit être écouté, on donne de la place à sa parole. De cette façon, on lui donne les fondations de sa sécurité intérieure, en l'accompagnant dans l'intégration de la confiance en soi, comme en ses compétences. Il est important de considérer l’enfant comme on souhaiterait être considéré, de lui parler comme on aimerait que l’on nous parle. De cette façon, il intègrera mieux encore les règles qui lui seront données, il se sentira un être à part entière. Ainsi, il intègrera mieux aussi les codes sociaux, les rapports humains.
A partir de 6 ans, il est important de susciter l’esprit de coopération de l’enfant, de l'encourager à faire des jeux individuels et de lui octroyer progressivement quelques libertés qui marqueront la confiance que vous avez en votre enfant.
Attention cependant à lui proposer des options qui respectent son intégrité et sa sécurité. Ainsi, il lui sera possible de se rendre chez son copain du coin de la rue, ou encore de décider lui-même du temps de jeu qu'il lui reste à l'aide de son "timer" (minuterie sous forme d'horloge ou sablier pour visualiser le temps).
Cela dit, si l'école se trouve à 20 minutes de marche et que vous ne rentrez qu'une heure plus tard, peut-être serait-il préférable de trouver une autre solution et de patienter quelques années pour franchir cette grande étape !
De façon générale, l'outil efficace pour accompagner son enfant est d’utiliser la communication non-violente.
La méthode s'applique ainsi, de façon synthétique :
O : observer sans juger
S : parler des sentiments, des émotions ressenties
B : exprimer les besoins non satisfaits
D : faire une demande dans un langage positif (ce que je veux)
Ainsi, lorsque vous vous confrontez à votre enfant qui refuse de manger et rejette l'assiette, plutôt que de céder à la colère, à la menace ou au contraire de courir au fourneau lui préparer un repas qui lui plaira mieux, nous vous proposons de tester la méthode suivante :
O : Dire stop et arrêter le geste,
S : tout en marquant son émotion (je vois que tu es en colère, tu pleures),
B : en reformulant ce qu'il essaie de nous exprimer, (ce que tu vois dans ton assiette ne te plait pas ?)
D : et en lui expliquant ce qu'il est possible de faire ( stop tu gardes l'assiette, si tu n'en veut pas tu me la donne, qu'est-ce que l'on voit dans ton assiette "...", tiens regarde les pâtes tu aimes, si tu veux tu peux sentir et toucher "..." qui ne te plait pas et ce que tu es sûr d'aimer tu peux le manger.) Si refus catégorique, il n'est pas nécessaire d'insister par contre il est important d'être ferme sur l'impossibilité de lui offrir un substitut et lui laisser une porte de sortie (si jamais tu changes d'avis, je garde ton plat au frais) et l'inclure dans le rangement.
On exprime clairement ses attentes, on explique l’importance, de façon claire et compréhensible pour l’enfant, un rappel court, en un mot, les pictogrammes.
En plaçant les interdits et en mettant des mots sur des sentiments, des règles, des actes, nous permettons à l’enfant de construire son identité. Un cadre bien délimité avec des règles, des repères clairs et précis sécurisent l'enfant et lui permet de grandir dans un environnement rassurant, laissant peu de place à l'incertitude et au doute. C’est de cette façon que l’enfant peut se construire sereinement, dans un cadre structurant et clair.
Françoise DOLTO : « Tout comprendre, pas tout permettre ».
Pour cela, il est important que l’ensemble des adultes qui gravitent autour de l’enfant soient en accord, ou du moins qu’ils trouvent un terrain d’entente permettant de donner à l’enfant un cadre et des règles clairs et cohérents, de comprendre et de poursuivre une même démarche éducative. Le dialogue, l’écoute et le respect mutuel sont essentiels pour construire un véritable partenariat entre les parents mais aussi avec les professionnel.le.s.




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